Titre:
Bimodalité et autres signatures possibles de la transition de phase liquide-gaz de la matière
nucléaire.
Résumé:
La matière nucléaire doit subir une transition d’une phase liquide vers une phase gazeuse pour les
énergies accessibles au GANIL. L’objectif de cette thèse est de signer expérimentalement cette transition
de phase par l’étude des collisions périphériques des systèmes Xe+Sn et Au+Au de 60 AMeV à 100 AMeV.
L’ensemble des données présentées dans ce travail a été collecté par le multidétecteur INDRA.
Un signal possible de la transition liquide–gaz est l’observation d’une bimodalité dans les distributions
de probabilité d’une variable jouant le rôle de paramètre d’ordre. Cette bimodalité permet de
caractériser, avec un minimum d’hypothèses, deux familles d’événements formant les deux phases liquide
et gazeuse. L’étude est faite sur le quasi-projectile par le biais d’une variable soulignant l’asymétrie
entre les deux plus gros fragments. Le tri des événements est fait grâce à l’énergie transverse des
particules légères issue de la quasi-cible.
D’autres signatures possibles de la transition liquide-gaz sont le ?-scaling et la capacité calorifique
négative. La première consiste à observer les distributions de probabilité du plus gros fragment de la
source afin d’y déceler une loi d’échelle. La seconde, plus indirecte, s’intéresse aux fluctuations de
la répartition de l’énergie dans le système. Des corrélations entre toutes ces observables sont
clairement mises en évidence dans la thèse. Une éventuelle contribution d’effets dynamiques est testée
et quantifiée notamment grâce au générateur d’événements HIPSE.
La conclusion d’ensemble révèle une cohérence entre de nombreux signaux attendus dans une transition de
phase.
Mots clé:
Physique Nucléaire | Equation d'état | Transition de phase |
Bimodalité | Collisions d'ions lourds | Multidétecteur INDRA |
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These-MatthieuPichon